Sisyphus Casemate est une création réalisée sur place par Henrique Oliveira, dans les Jardins Suspendus.
C’est dans cet ancien fort défensif isolé sur les hauteurs de la ville, dédié désormais à la préservation et la présentation des végétaux, que cette œuvre a naturellement trouvé sa place. Sisyphus Casemate se découvre en deux parties : d’abord une ouverture organique, mystérieuse sur un mur ; puis à l’intérieur, un arbre entier, une anomalie qui aurait poussé là à l’horizontal.
Il suffit pourtant d’observer cet arbre avec attention pour constater qu’il n’en est pas tout à fait un : il s’agit bien d’un travail de sculpteur, d’une tentative de reproduire le vivant capable de nous bluffer au premier coup d’œil. Cette créature assemblée de différents bois, que son auteur surnomme « l’arbre de Frankenstein », peut être vue de différentes manières, empreinte de vie et de mort à la fois. Si l’on peut admirer la vigueur feinte de cet arbre, ses branches qui s’étirent non pas vers le ciel mais vers la fenêtre, celui-ci est aussi une création brinquebalante, sans feuilles, sans écorce à l’exception de morceaux prélevés ailleurs et vissés sur sa surface.
Le titre de l’œuvre qui se réfère au mythe de Sisyphe, évoque d’après Henrique Oliveira, une tentative répétée – et vaine ? - de reproduire la nature.
Sisyphus Casemate a été créé sur place pendant deux mois, par l’artiste aidé d’assistant·es, avec l’aide de l’équipe des Jardins Suspendus concernant le prélèvement des morceaux de bois « naturels ».